INTERVIEW PATRICK REVELLES


"Je passe le ballon à Léonardo Rodriguez quand il marque son magnifique but."


Il est des joueurs pour qui le sporting est ancré au  fond d'eux-mêmes. Patrick Revelles est de ceux-là. Joueur discret sur le terrain, il n'en fut pas moins une des pièces maîtresses des différents entraineurs qui l'ont eu sous leur coupe. Il fût souvent  buteur et su toujours répondre présent lors des matchs "d'hommes" dans des contextes difficiles. Aujourd'hui, c'est ce Monsieur, ô combien sympathique, que le musée vous propose de connaitre un peu mieux.


PATRICK, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?

Je jouais en cadet nationaux à Narbonne, et lors d'une rencontre contre Toulon, où j'avais fait un bon match,  Messieurs Bonadeï et Andrieux m'ont demandé de venir faire un essai pour intégrer le centre de formation.


QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ?

Tout d'abord, il y a Bernard Pardo, à l'entrainement il était toujours "tranquille" et pendant les match, il avait une présence, un charisme!  Il courait tout le temps, c'était un monstre. Et puis, il y a eu aussi Bognar... il avait une technique.


UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE A TOULON ?

Déjà, il y avait une ambiance unique au sein de l'équipe, énorme.

Quand aux anecdotes, Toulon c'était à part... Par exemple quand on recevait au mois d'aout pour le début de championnat, y'avait le chauffage à fond dans le vestiaire adverse. Le club qui recevait devait aussi prêter des ballons aux visiteurs. Ici, on filait que des ballons pourris.

C'était çà aussi Toulon.


UN MATCH EN PARTICULIER ?

Déjà les derbys contre l'om, et le fameux 3 à 3 au vélodrome où l'on prend 2 buts sur hors-jeu. Puis la victoire 1 à 0 là bas, avec le but de Dédé Blanc.

Et aussi, il y a ce match où l'on gagne au Parc. Le week-end d'avant on recevait Lille et Guy David me dit: "ce soir tu est remplaçant, mais la semaine prochaine à Paris, il y aura des espaces tu seras titulaire". Le samedi après midi du match contre le Psg, j'apprends que je suis de nouveau remplacant. Je suis déçu, mais au bout de 20 minutes de jeu Anziani se blesse et sort. Je rentre et égalise à 1 partout. On reperd 2-1 et on égalise encore et puis pour finir, je passe le ballon à Léonardo Rodriguez quand il marque son magnifique but.


EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE?

Inoubliable, tout simplement.


QUE DEVIENS-TU ?

Je fais quelques piges au district du var pour la formation des entraineurs, et je suis entraineur général à Ollioules.


PATRICK ET LE SPORTING:

Attaquant.

1985/1986: équipe B

1986/1987: équipe B

1987/1988: équipe B

1988/1989: 14 matchs. 2 buts.

1989/1990: 29 matchs. 3 buts.

1990/1991: 30 matchs. 6 buts.

1997/1998: 44 matchs. 15 buts.