INTERVIEW MARCEL DIB
"Il y avait vraiment une place pour le rugby et le foot à Toulon."
Arrivé incognito du 1er canton au début des années 80, ce jeune joueur ne tarda pas à s'imposer dans le club de la rascasse où il y restera 4 saisons et y disputera près de 60 matchs en première division. À l'image de ses mentors Alfano, Boissier, Courbis et compagnie, il était du genre à ne rien lâcher, à se faire respecter et à mouiller ce maillot azur et or. Aujourd'hui, c'est Marcel Dib avec qui nous allons passer un moment:
MARCEL, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?
Je suis arrivé au sporting quand il était en deuxième division. J'étais à l'armée à Toulon, à l'arsenal et j'avais fait 2 ou 3 entrainements avec eux. Le président Sudre m'a fait faire un essai et comme le sporting n'était pas loin de Marseille et qu'il y avait des garçons comme Courbis et Dalger, je me suis dit que je pouvais réussir là-bas. Et j'ai eu raison de faire ce choix!
QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ?
Difficile de sortir des noms, mais il y en a 3 quand même: Onnis, car c'était un vrai buteur. Ensuite Dalger, Je me souviens on devait gagner les 3 derniers matchs pour monter. Contre Gueugnon, on gagne 3-0 et ils reviennent à 3 partout. Coup franc pour nous dans le dernier quart d'heure, il me dit: " je le tire, je le mets et on monte". On gagne 4-3! Et enfin Boissier, son expérience m'a énormément apporté. Je les ai écoutés, j'ai appris grâce à eux et j'ai progressé.
UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE A TOULON ?
Une bonne bringue avec les joueurs de rugby dans une brasserie sur le port. C'était la première fois que je les côtoyais, il y avait Manu Diaz, Eric Champ. J'ai appris à les connaitre et je suis devenus supporter du rct. Il y avait vraiment la place pour le rugby et le foot à Toulon, d'ailleurs, les 2 jouaient dans un Mayol plein.
UN MATCH EN PARTICULIER ?
Monaco en coupe. On perd 4-1 là-bas et Courbis dit à Ettori: "ce but va compter, tu vas voir". À la mi-temps, on mène 2 à 0 dans un stade en folie et malheureusement, on n'arrive pas à marquer ce 3 troisième but... Quelle frustration d'être passé si près de la finale à Paris !!!
QUE DEVIENS-TU ?
À la demande du président d'Aubagne et de son fils, je suis venu leur filer un coup de main: je suis directeur sportif et je suis content, çà marche pas mal pour nous. Quand on récupèrera les points contre La Penne, alors, on sera vraiment pas mal. En tout cas, je souhaite bonne route au sporting et qu'il revienne au plus haut niveau.
MARCEL ET LE SPORTING :
Milieu.
1981/1982: équipe B.
1982/1983: 11 matchs. 1 but.
1983/1984: 34 matchs.
1984/1985: 33 matchs.