INTERVIEW CHRISTIAN DALGER
"J'ai tout vécu à Toulon, c'est ma ville et mon club!"
Il y a des noms qui se suffisent à eux-mêmes. Dalger en est un.
Idole de tout le peuple azur et or qui sait reconnaitre le talent et la classe. Il aura été un des principaux artisans qui auront permis à notre club de gravir les marches des divisions inférieures pour atteindre le sommet du foot français, avec pour apothéose, l'Historique soirée Grenobloise. Aujourd'hui, c'est ce joueur toulonnais emblématique aux 226 matchs que nous vous proposons de mieux connaitre.
CHRISTIAN, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?
En 1980, il me restait un an de contrat avec Monaco, et Campora me dit: "je te laisse libre, mais tu ne vas pas rejoindre Onnis à Tours". Metz me proposait alors un gros contrat, mais dans la foulée je me fais opérer d'une pubalgie, donc ce départ pour la Lorraine ne se fait pas et comme le sporting me voulait aussi, que c'était mon premier club et un club particulier pour moi, je suis donc parti jouer en troisième division.
QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ?
Sans aucun doute, Luigi Alfano. C'est lui qui incarnait le plus "l'esprit Toulon". Le sporting, c'était un club d'ouvriers, avec des gens qui aimaient le combat, l'engagement, l'affrontement. Et le public aimait çà voir les joueurs se battre pour défendre ses couleurs! D'ailleurs, même s'ils aimaient les techniciens, les supporters préféraient les guerriers, et Luigi en était un!
UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE A TOULON ?
Les meilleurs souvenirs, c'est à Toulon que je les ai vécu, même si avec Monaco, j'ai été champion de France et vainqueur de la coupe, mais ce n'était pas pareil. Les montées de d3 en d2 et de d2 en d1, c'était fantastique! Des ambiances de folie, les stades remplis, pleins à craquer !
Mais, mon pire souvenir, c'est aussi à Toulon que je l'ai vécu. Quand je suis parti "de mon plein gré".
UN MATCH EN PARTICULIER ?
À Gueugnon, on mène 3-1 et on a besoin de cette victoire pour monter. Les forgerons reviennent à 3-3 et à la dernière minute, je marque. C'est là, que l'on a gagné le droit de monter. Puis il y a aussi le match à Grenoble, ou encore celui contre l' OM dans un Bon Rencontre archi comble en d2, où l'on gagne 1-0 et que je marque à 5 minutes de la fin.
EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIT RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE?
QUE DEVIENS-TU ?
Je joue à la contrée et aux boules chez moi à Carry le Rouet (rire). Mais si le sporting me demande, j'y retourne à pied! D'ailleurs, c'est le seul club pour lequel je repartirais.
CHRISTIAN ET LE SPORTING :
Attaquant.
1965/1966: équipe B.
1966/1967: 14 matchs. 2 buts.
1967/1968: 22 matchs. 3 buts.
1968/1969: 40 matchs. 7 buts.
1969/1970: 30 matchs. 4 buts.
1970/1971: 24 matchs. 12 buts.
1971/1972: 8 matchs. 2 buts.
1980/1981: 26 matchs. 13 buts.
1981/1982: 42 matchs. 19 buts.
1982/1983: 35 matchs. 18 buts.
1983/1984: 6 matchs.
Entraîneur.
1984/1985: 39 matchs.
1985/1986: 30 matchs.