INTERVIEW ANDRÉ BLANC
"Deux victoires contre l'om la même année."
Aujourd'hui, c'est d'une façon un peu plus personnelle que je vais vous présenter notre dixième "invité" pour ce rendez-vous dont vous avez, désormais, pris l'habitude de retrouver régulièrement. Ce joueur sera pour moi, et pour beaucoup d'autres, toujours un peu à part, car il m'aura permis de vivre une de mes plus belles soirées de supporter. Un de mes plus beaux déplacements. Une de mes plus belles fiertés de Toulonnais. Une victoire historique au stade vélodrome. Et même si je ne veux surtout pas réduire sa belle carrière de footballeur à ce seul but, plus de vingt ans après, je me souviens exactement de ce corner tiré par Rodriguez et ce coup de canon de la tête qui transperça un Olmeta médusé dans un vélodrome plein comme un oeuf, mais soudainement muet et silencieux. Hormis cette horde azur et or ivre de joie, fière et chambreuse parquée à droite du virage nord. Aujourd'hui, c'est en compagnie d'André blanc que nous allons passer un petit moment.
ANDRÉ, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?
Pour des raisons familiales, j'ai suivi ma mère à Hyères et après avoir joué pour le hfc, j'ai intégré la toute première session du centre de formation du sporting où j'ai signé mon premier contrat pro et avec qui j'ai joué mon premier match à Brest à l'âge de 18 ans. J'ai ensuite été prêté à Ajaccio et à Grenoble avant de revenir ici.
QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ?
Y'en a eu pas mal, et c'est pas évident de sortir un nom. Bernard Boissier était un gars très gentil dans la vie, mais sur le terrain, c'était un autre homme, totalement différent. Il y a eu aussi Bernard Casoni, Avec le recul, je me dis que c'était très utile de commencer une carrière entouré de joueurs comme lui. Très précieux dans ses conseils, avec une grosse expérience.
UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE A TOULON ?
À l'occasion d'un match contre Montpellier qui avait été retransmis sur canal plus. Thierry Gilardi avait réalisé une interview "croisée" de Laurent Blanc et moi: on avait le même nom, le même numéro de maillot, on jouait au même poste, on est né le même jour et le même mois, mais on doit avoir un an d'écart. C'était marrant. Sinon, il y avait une drôle d'ambiance à l'époque où Rolland Courbis nous entrainait avec Delio Onnis comme adjoint. C'était familial, on était très proches les uns des autres. On jouait aux cartes ensemble, on passait du temps ensemble. Le foot a bien changé, je me vois mal maintenant faire çà.
UN MATCH EN PARTICULIER ?
La victoire au Parc où je marque contre le psg. Mais aussi les 2 victoires contre l'om la même année: au match aller et au match retour, et là aussi je marque là-bas! C'est vraiment valorisant quand tu sais que tu es impliqué directement en marquant dans un match et de surcroit lors de victoires face à des grosses équipes, à des grands joueurs. Si çà se passait maintenant, on ne verrait que ce but durant tout le week-end sur tf1, canal et toutes les autres chaînes, tellement le foot est devenu médiatisé. Oui vraiment, ces matchs-là avec mon premier à Brest, sont ceux que je retiendrais.
EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE?
C'est grâce au sporting que j'ai pu faire une carrière professionnelle, je lui doit donc beaucoup! L'apprentissage, la base, le socle, c'est à Toulon que je l'ai appris.
QUE DEVIENS-TU ?
Je suis entraineur de Hyères en cfa.
ANDRÉ ET LE SPORTING :
Milieu.
1983/1984: équipe B.
1984/1985: équipe B.
1985/1986: 1 match.
1986/1987: 1 match.
1989/1990: 8 matchs.
1990/1991: 19 matchs.
1991/1992: 29 matchs. 3 buts.
Entraîneur.
2005/2006: équipe B.
2006/2007: 39 matchs.
2007/2008: 19 matchs.