INTERVIEW FRANCK ZINGARO
"Ça a été une super aventure humaine."
S'il y a bien un poste au sporting où, simplement à lire la longue liste des noms de ceux qui y ont été titulaires, suffit à se dire que le talent seul ne suffira pas à s'imposer, c'est bien celui de gardien de but. Dans la lignée de ses prestigieux prédécesseurs, il aura rassuré ses coéquipiers par ses interventions décisives, mais aussi impressionné ses adversaires, qui savaient que les 18 mètres étaient son antre et que chercher le contact pouvait s'avérer "dangereux". Sans oublier le public Toulonnais qui aime par-dessus tout les "vaillants", les "durs", les "gueules", ceux qui ne lâchent rien et jamais. Bref, ceux en qui il peut se reconnaitre. Aujourd'hui, c'est avec Franck Zingaro que nous allons passer un moment.
FRANCK, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?
J'ai toujours rêvé de venir exercer mon métier de footballeur dans le sud, à l'époque j'étais à Chateauroux, et quand Jean Louis Bérenguier m'a contacté, j'ai accepté. Surtout que vu de l'extérieur, l'image du sporting me correspondait bien: un club de guerriers, de combattants, avec un public chaud et fantastique.
QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ?
Je ne dirais pas un joueur, mais plutôt une équipe. Celle de la première année. On était des copains et d'ailleurs l'osmose s'était faite dès le premier entraînement. On n'était pas les meilleurs, mais on était des potes avec une vraie camaraderie. On avait des gars comme Moses, Cabezas ou Didier Rabat qui mettaient les autres à leur niveau! On était tous d'horizons différents, mais on était tous ensemble... On avait créé un vrai groupe, avec une vraie envie.
UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE A TOULON?
En fait, on avait un rituel: tous les jeudis soir, on mangeait ensemble....tous...toute l'équipe, tout le monde venait. Et la vieille du match de coupe contre Bordeaux, on jouait le vendredi, on n'a rien changé. Comme d'habitude, on est allé à la baie des cochons, me semble-t-il. Mais à deux ou trois heures du mat, Jean-Louis Bérenguier est venu nous chercher et on a commencé à discuter des primes de match. Vu l'heure tardive et le peu de chances (d'après lui) que l'on avait de se qualifier (rire), on a bien négocié !
UN MATCH EN PARTICULIER ?
Bayonne en cfa, mais quand même... Çà reste Bordeaux en coupe, çà a été magique. Il y a tout eu dans ce match: le scénario, les prolongations et un Mayol plein, en fusion, en ébullition... Et je suis même sûr que si on passe Montpellier aux pénos, on va au bout !!!
EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE?
Je ne regrette absolument rien. Ça a été une super aventure Humaine, quelque soit la division où l'on jouait et quelque soit les générations avec qui j'ai joué! Je n'ai jamais eu de problème de groupe, toujours une bonne ambiance et que dire du public..Quand celui-ci scande ton nom... Oui, vraiment, une super aventure Humaine !
QUE DEVIENS-TU ?
Je travaille à la mairie à Toulon, au service des sports et je m'occupe aussi, depuis peu, du club du Pradet qui joue en première série, avec quelques anciens du sporting: David Andréani, Zem et Greg Noto, et je ne désespère pas d'en faire venir encore quelques-uns.
FRANCK ET LE SPORTING :
Gardien de but.
1995/1996: 37 matchs.
1996/1997: 43 matchs.
1997/1998: 32 matchs.
2002/2003: 26 matchs.
2003/2004: 30 matchs.
2008/2009: 6 matchs.
Entraîneur.
2009/2010: 19 matchs.
2010/2011: 37 matchs.