INTERVIEW DELIO ONNIS
"J'ai enchaîné et le public a changé vis-à-vis de moi."
Inutile d'en faire des tonnes pour le joueur avec qui nous allons passer un moment maintenant. Son bilan impressionnant et ses stats sont sa meilleure carte de visite. Avec lui, tout est histoire de chiffres: 9, comme le numéro de son maillot. 3, comme le nombre de saisons sur la rade. 299, comme le nombre de buts inscrit en première division (le record). Enfin 39, ceux marqués pour la rascasse. Buteur hors normes, renard des surfaces, il aura fait chavirer Mayol et Bon Rencontre plus d'une fois et aura fait l'unanimité auprès de ses coéquipiers. Il sera aussi, sans faire offense à tous les autres, LA "star" à avoir porté le maillot azur et or. Aujourd'hui, c'est Delio Onnis que nous vous proposons de mieux connaître.
DELIO, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?
C'est un ensemble de choses. Je terminais mon contrat avec Tours qui descendait en deuxième division, quand dans le même temps, le sporting montait en première. De plus, j'avais un bon à priori sur Toulon, et de bonnes références. Ricort, Chaussin, Dalger et Rolland (Courbis) d'anciens Monégasques y jouaient. Ça m'a paru un club sympa et j'ai signé sans une seconde d'hésitation, et je ne l'ai jamais regretté !
QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ?
Sans aucun doute Christian Dalger. Les gens l'aimaient beaucoup, il m'a fait marquer pas mal de buts en plus. Il était très très fort techniquement. Y'a pas photo. Il avait un viseur au bout du pied. C'était un tireur d'élite ! Il mettait le ballon où il voulait... Vraiment !
UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE À TOULON ?
Y'en a eu tellement que je peux pas en ressortir une. On avait une ambiance extraordinaire, un groupe fantastique. On a vécu de grandes choses ensemble. Oui, c'est le groupe que je retiendrais !
UN MATCH EN PARTICULIER ?
Oui, une rencontre qui a tout changé en ma faveur. Quand je suis arrivé à Toulon à 35 ans, j'ai eu des problèmes d'adaptation, j'ai souffert de la chaleur et les supporters étaient plus que "réservés" envers moi pendant les premiers matchs. Et puis le match contre Auxerre à Bon Rencontre changera tout çà, et fera basculer le public pour moi. On à gagné 1à 0, et moi le plus âgé, j'ai été "marqué" par le défenseur le plus jeune : Basile Boli ! Sur un centre "lumineux " de Courbis, je marque, et à partir de là, çà a été un déclic. J'ai enchaîné et le public a changé vis-à-vis de moi et m'a suivi !
EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE?
C'est ma plus jolie aventure. Surement parce que c'était mon dernier club. L'aventure d'un vieux guerrier qui a fini ses combats dans un club qui lui ressemblait: "dur et sympa". Dur, parce qu'avec des mecs comme Luigi, Boissier, Rolland et compagnie, fallait l'être. Et sympa, parce que ces mecs-là étaient des vrais sympas !
QUE DEVIENS-TU ?
Je travaille pour l'as Monaco. Je suis détaché pour l'Amérique du Sud, en Argentine et là, je suis de passage bien que résidant Monégasque. Je voulais profiter de cet entretien pour embrasser tous mes anciens coéquipiers, des mecs formidables ! Et je voudrais dire aussi un mot aux supporters Toulonnais: je les aurais toujours dans mon coeur, tout simplement mais franchement !
DELIO ET LE SPORTING :
Attaquant.
1983/1984: 41 matchs. 22 buts.
1984/1985: 31 matchs. 17 buts.
1985/1986: 9 matchs. 1 but
Entraîneur.
1989/1990: 17 matchs.
1990/1991: 41 matchs.