INTERVIEW PATRICE MARQUET
"J'ai eu la chance de côtoyer pas mal de grands joueurs."
Milieu de terrain recruté par le boss Rolland en personne, il aura fait l'unanimité auprès de tous ses coéquipiers qui l'auront côtoyé durant ses années azur et or. Et si, lors de nos entretiens les Péan, Passi ou autres Alfano se souviennent encore de ce numéro 10, c'est qu'il était au-dessus du lot. Joueur doué techniquement, approvisionnant les Pineda, Zahoui, Revelles and Co en balles de buts millimétrées, sans oublier d'être précis lui aussi devant la cage adverse. Il aura été l'un des piliers du sporting au début des années 90. Aujourd'hui, c'est avec un Patrice Marquet très attachant que nous vous proposons de passer un moment.
PATRICE, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?
j'avais été prêté à Bastia. êté Rolland Courbis m'a vu joué et s'est mis en relation avec Francis Borelli (ex-président du psg), et de ce fait, je me suis retrouvé au sporting. Choix que je ne regrette absolument pas.J'avais signé mon premier contrat pro avec le psg et pour avoir du temps de jeu j'avais été pr
QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ?
En évoluant au sporting, j'ai eu la chance de côtoyer pas mal de grands joueurs, tant Français qu'internationaux. Mais je dirais Fred Meyrieu. Moi, je jouais en 10 et lui derrière Pineda. Il était doué techniquement, et de plus, on s'est lié d'amitié. On a joué à Toulon ensemble, puis à Lens et on a fait l'armée tous les deux aussi. Bref, c'est quelqu'un que j'aime sur le terrain et dans la vie.
UN SOUVENIR, UNE ANECDOOTE SUR TON PASSAGE A TOULON ?
(rire)... Il y a des anecdotes que je ne peux pas raconter... Mais quand on est jeune joueur et que l'on côtoie les Courbis, Onnis et tous les autres, il y a forcément des trucs à dire.. .On apprend tous les jours auprès de ces gens-là. Et j'avais hâte d'être le jour du match. Autant pour le terrain que pour les causeries de Rolland Courbis. C'était un personnage haut en couleur. Tiens, je me souviens même, à chaque fois que l'on jouait contre Saint Etienne, Rolland mettait des posters d'eux par terre, et il fallait marcher dessus. Un jour, je lui demande : "coach, pourquoi vous êtes comme çà avec eux ?", et là il me répond: " Tu te rends compte, la ligue les autorise à jouer en vert et avec la pelouse qui est verte aussi, au bout d'une heure avec la fatigue, on les confond "... C'était çà Rolland !!!
UN MATCH EN PARTICULIER ?
Oui, c'était un quart de finale, il me semble contre Monaco et on a perdu contre eux de peu et à la fin. Mais il y a aussi et surtout les derbys contre l'om. Le grand om. C'était chaud. Quand on fait 3/3 au vélodrome et que l'on prend 2 buts hors-jeu. Je me souviens, on gagne 2 à 0 au bout de 5 minutes de jeu, dans ce stade rempli, mais silencieux et quand je me retourne quand je marque le deuxième but, il n'y a que les supporters toulonnais présent au stade debout et... mes parents. Pour moi qui suis de Marseille!!! C'était magique.
EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE À TOULON?
J'y ai vécu 2 aventures. J'ai été formé à Paris, mais mon métier, je l'ai appris à Toulon, je l'ai appris au contact de tous ces gens, les Courbis, Péan, Onnis, Berenguier, Alfano, Meyrieu et tous les autres. L'aventure humaine a été fantastique. Et quand Jean-Louis Berenguier a repris les rênes en 97/98, j'y suis retourné volontiers, même si je savais qu'il y avait des problèmes financiers. Mais, même en étant Marseillais, le sporting reste le sporting !
QUE DEVIENS-TU ?
Je bosse à la séram, le traitement des eaux usées à Marseille. Et parallèlement, j'aide mon frère qui organise le plus grand tournoi U11 de France (la champion's cup), avec 40 équipes sur un week-end et la finale au stade vélodrome.
PATRICE ET LE SPORTING :
Milieu
1989/1990: 20 matchs.
1990/1991: 36 matchs. 7 buts.
1991/1992: 18 matchs. 3 buts.
1997/1998: 24 matchs. 4 buts.