INTERVIEW BERNARD BOISSIER


"Les gens de Toulon le méritent."
 

Encore une légende vivante du sporting qui aura eu la gentillesse de nous accorder du temps. Il sera resté 4 ans sur la rade et son nom sera à jamais associé à ce que le sporting a connu de mieux en 70 ans d'existence. Son nom, avec ses compères Alfano, Bérenguier et Courbis fait de suite penser à cette défense, cette muraille qui fera peur aux plus grands joueurs, aux plus grands clubs de l'hexagone. Il avait tout pour que les mocos Toulonnais tombent sous son charme : la hargne, le talent, l'amour du maillot, la grinta. Il avait tout... et 30 ans après son souvenir reste intact dans les mémoires azur et or! Vous l'aurez reconnu, c'est Bernard Boissier que le musée a rencontré pour vous.


BERNARD, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?

Pour trois raisons. Tout d'abord par amitié. Je connaissais des joueurs de Toulon : Rolland Courbis, Christian Dalger et beaucoup d'autres. Et puis, parce qu'il y avait un vrai challenge sportif. Le sporting était en division 2 et voulait monter en première division. Enfin, parce que je voulais retrouver un club avec une ambiance du sud !


QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ?

Question très difficile. C'est compliqué de "choisir" quelqu'un en particulier. J'ai été privilégié de côtoyer de tels joueurs, des mecs exceptionnels. Y'a trop de gens que j'admire pour ressortir un joueur en particulier. J'adore Alfano, Courbis, Dib, Bérenguier. Mais le grand talent de Toulon, à cette époque, était, je pense, Christian Dalger. Même si j'ai aimé Luigi pour sa combativité, sa hargne. Même si j'ai aimé Marcel (Dib) et Pascal Olmeta pour le côté sportif et pour sa façon de vivre... Au sporting, je pourrais retenir 20 ou 25 gars qui m'ont marqué.


UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE À TOULON ?

Une petite anecdote plutôt. J'ai été un de ceux qui ont poussé Marcel (Dib) au début de sa carrière. Un soir, on dînait ensemble et Marcel m'a demandé s'il devait aller à Monaco ou rester à Toulon... Ce soir-là, on a fini bien fatigué tous les deux (rire). Y'a aussi les fameuses parties de belote avec Rolland chez Christian Dalger et son épouse. On ne gagnait pas beaucoup d'argent, mais c'était sympa le sporting !


UN MATCH EN PARTICULIER ?

Quand on bat un grand Auxerre à Bon Rencontre en première division. Et après le match Guy Roux nous avait dit que notre équipe ressemblait aux all blacks par notre puissance. Un joli compliment.


EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE?

Que du bonheur. Vraiment ! La chaleur du public Toulonnais : exceptionnel ! J'ai vécu de grandes histoires sportives et de grandes et belles amitiés ! Que ce soit dans le foot ou avec des gens du rct, par exemple. Ces quatre années ont passé très vite, trop vite et j'en suis très nostalgique !


QUE DEVIENS-TU ?

Je suis à la retraite et je profite de mes petits-enfants ! Mon fils est directeur sportif du Nîmes Olympique et donc, je suis encore dans le foot via Laurent. Mais je voulais vous dire que je souhaite de tout coeur au sporting de revenir au plus haut niveau. Les gens de Toulon le méritent.


BERNARD ET LE SPORTING :

Défenseur.

1982/1983: 31 matchs. 3 buts.

1983/1984: 34 matchs.

1984/1985: 34 matchs.

1985/1986: 17 matchs.