INTERVIEW MARC ZANOTTI
"J'ai quand même un énorme sentiment de gâchis avec tous ces dépôts de bilan."
Seynois d'origine, doté d'un pied gauche exceptionnel et d'une technique bien supérieure à la moyenne. Il fera une belle carrière de footballeur professionnel, où il fera ses gammes au sporting et qui aura comme point d'orgue un but en champion's league contre la Fiorentina avec les Girondins de Bordeaux. Ce milieu de terrain talentueux alliera élégance et efficacité. Ce fin joueur fera partie du renouveau du foot à Toulon après un premier dépôt de bilan, et aidera le club à retrouver la deuxième division. Il laissera un bon souvenir sur la rade, où il est toujours populaire. Aujourd'hui, c'est avec Marco Zanotti que nous vous proposons de passer un moment.
MARC, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?
Au départ, j'ai joué au racing. C'était avec le sporting les deux meilleurs clubs de la région pour les équipes de jeunes. Après, je suis parti à l'ogc Nice pendant un an en cadet. Mais, l'éloignement de ma famille m'a fait revenir sur Toulon et au sporting plus particulièrement qui avait une équipe en 17 nationaux. J'ai joué trois ans en juniors sur les quatre ans que j'ai passés au sporting.
QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ?
Bonne question çà.... Kaba Diawara. Surement, parce que l'on a fait l'épopée en Gambardella ensemble (demi-finaliste). La saison d'après il est parti pour Bordeaux et je l'ai rejoint ensuite. Mais il y a trois autres joueurs qui faisaient partie des anciens et qui m'ont encadré, aidé : Franck Zingaro, Didier Rabat et le regretté François Vanverberghe.
UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE A TOULON ?
Il y a une année où, nous les juniors, on est allé jouer en national à Rouen, car les joueurs étaient en grève. On avait perdu 6 à 1. Mais à titre perso, c'est l'année de national où l'on termine premier et que l'on devient champion de France de national en battant St Brieuc sur un match sec 2 à 1 (voir note en bas de page). À ce jour, c'est le seul titre du sporting au niveau national.
UN MATCH EN PARTICULIER ?
Deux, c'est possible? (rire). Toulouse à Mayol. On gagne 1 à 0 et je marque sur corner direct, avec Montanier dans les buts. Et le deuxième match, c'est en quart de finale de Gambardella où l'on bat l'aj Auxerre 1 à 0 à Bon Rencontre. Eux, c'était la référence en France en matière de formation et nous, on n'avait même pas le statut pro. On avait Jean Duvernet comme coach. D'ailleurs parmi les juniors, les Sampieri, Diawara, Zemzemi, Danieri et moi-même jouions régulièrement en national.
EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE?
En tant que Varois, c'est toujours particulier, valorisant, bien de jouer au sporting. J'ai joué des matchs en amateur et en professionnel. Au niveau sportif, çà m'a permis de m'adapter à pas mal de situations, vu ce que l'on vivait extra-football, de m'aguerrir aussi. Mais, j'ai quand même un énorme sentiment de gâchis avec tous ces dépôts de bilan.
QUE DEVIENS-TU ?
Je suis entraîneur des féminines du sporting en division 2. Je suis devenu entraîneur de cette équipe par un concours de circonstances, car je ne me destinais pas à çà.. Je suis un passionné, et ce que je vis avec elles est une vraie et belle aventure. En tant qu'entraîneur, je n'ai jamais connu çà. J'espère que l'on va se maintenir.
* Il y avait à l'époque deux groupes de National et le premier de chaque groupe s'affrontait sur un match. Le vainqueur était sacré champion de France de National.
MARC ET LE SPORTING:
Milieu.
1993/1994: équipe B.
1994/1995: 1 match. 2 buts.
1995/1996: 31 matchs. 5 buts.