INTERVIEW BENOIT PANSIER


"Bon rencontre est en surchauffe, çà chante, çà hurle, y'a des scènes de liesse dans les tribunes."


Après ses illustres prédécesseurs Viscaino et Zingaro, il sera l'un des très rares gardiens à pouvoir se vanter d'être monté avec le sporting. Il aura grandement contribué à cette accession en national en tenant  le résultat quand il le fallait. De ses arrêts de grande classe aux sorties aériennes déterminantes, ses adversaires savaient qu'il n'allait pas être simple de le battre. Rassurant autant sa défense que le peuple de Bon Rencontre, il saura allier sobriété, élégance et efficacité. Dans l'esprit du peuple de la rade, il est à jamais un des leurs, il est l'un de ceux qui ont fait briller les couleurs azur et or. Il a fortement participé à ce que le sporting retrouve un championnat digne de son standing. Bref, aujourd'hui, le musée à le plaisir de rencontrer Benoît Pansier.


BENOIT, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ? 

Toutes les conditions étaient réunies pour signer au sporting quand André Di Scala me l'a proposé. D'une part, le projet du club : la montée en national d'abord, et le niveau du sporting. D'autre part, me rapprocher de ma famille, je suis de Nice. Moi qui jouait à Bourg-Perronas.

Je m'étais également renseigné sur Jean-Louis Garcia et je savais que c'était un grand professionnel.


QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ? 

Il y en a énormément, mais pour moi, il y en a deux qui étaient au-dessus. Tout d'abord, Seb Soulas. J'ai aimé jouer derrière lui. il avait toutes les qualités que doit avoir un défenseur. Il avait le sens de l'anticipation, la précision des relances, la grinta, il était très fort. De plus, c'était mon capitaine.

Et ensuite, j'ai aimé jouer aussi avec Mickaël Maurice, il avait la clairvoyance, une aisance technique. Bref, il ne sera resté qu'une saison, mais je l'ai bien apprécié.


UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE A TOULON ?

Des souvenirs, il y en a forcément. Le match de la montée contre St Priest, celui de coupe à Clermont aussi, sans oublier le match à Nice en cfa. J'étais dos aux brigades sud, alors que par le passé, j'étais avec eux! D'habitude à Nice en cfa, il y a 100 spectateurs, là, il y avait des supporters, des chants, des fumis... Une énorme ambiance pour un match de cfa...

Et puis dans un autre registre, il y a eu aussi David Andréani... qui faisait des "splashs" dans le vestiaire avec des bouteilles d'eau, Il avait l'art de nous faire déstresser en faisant des "conneries". Je n'avais jamais connu çà avant. C'était un mec de vestiaires. Il avait une capacité à détendre l'atmosphère. Il m'a laissé un bon souvenir.


UN MATCH EN PARTICULIER ? 

Le match de la montée contre St Priest. On pensait tous que la montée allait se jouer le match d'après à Monaco. Et puis on mène 1 à 0 et à dix minutes de la fin, on entend un brouhaha qui monte des tribunes et je comprends vite qu'il se passe quelque chose à Rodez ! Dans la foulée, on apprend du banc qu'ils perdent chez eux 1 à 0 ! On a eu un grand frisson. Il reste dix minutes à tenir, je prends même un jaune parce que je mets quinze ans à tirer un six mètres ! Je me dis : "on y est". Bon rencontre est en surchauffe, çà chante, çà hurle, y'a des scènes de liesse dans les tribunes... Oui, çà reste le meilleur moment de ma carrière !


EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE?

Je suis venu deux fois au sporting, et la deuxième fois ne sera jamais à la hauteur de la première. Parce que j'étais la recrue du président et pas de l'entraîneur. Ensuite, je me suis retrouvé suspendu pour de longs mois suite au match à Hyères et enfin, parce que je me suis blessé.

Mais il y a eu un avant et un après sporting. La première fois a été énorme, j'étais à l'apogée de ma carrière tant du point de vue sportif que pour l'aventure humaine. Puis après la montée, on m'a signifié que le club changeait de politique et que je ne serais pas conservé en tant que gardien numéro 1 alors que je sortais de deux grosses saisons. Je n'ai pas accepté et je suis parti à Fréjus. Mais humainement, j'ai passé deux superbes saisons. Je suis arrivé dans un groupe de potes déjà formé, qui s'entendaient super bien. Les joueurs ont fait comme si on se connaissait depuis longtemps. Et pourtant, je remplaçais l'un d'eux (Zingaro). Leur accueil a été au top, comme si j'étais un des leurs. Je suis sorti de cette aventure usé "psychologiquement", car Jean-Louis Garcia était très exigeant avec nous. Mais c'était un super entraîneur et je m'en inspire aujourd'hui.


QUE DEVIENS-TU ? 

Je suis entraineur à La Seyne sur mer. On est deuxième de phb et on est en passe d'accéder en pha, division dans laquelle on était avant d'être relégué administrativement.


BENOIT ET LE SPORTING :

Gardien de but.

2004/2005: 35 matchs.

2005/2006: 35 matchs.

2009/2010: 25 matchs.

2010/2011 : 16 matchs.

2011/2012: /