INTERVIEW CHEIK DIALLO


"Les autres équipes craignaient de venir jouer à Bon Rencontre!"


Arrivé de Laval pour permettre au sporting de gravir la dernière marche et d'atomiser les défenses de deuxième division, il y parviendra à 14 reprises l'année de la montée, il sera avec les Dalger, Alfano, Courbis et tous les autres un des maillons de cette fameuse équipe azur et or. Un physique et une présence de tous les instants, il aura marqué durant ses deux saisons du coté du Faron bon nombre de défenseurs et tout le Bon Rencontre de l'époque. Aujourd'hui, je suis très heureux de partager avec vous cet instant passé avec Monsieur Cheik Diallo.


CHEIK, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?

Je suis arrivé au sporting, car à l'époque, les dirigeants voulaient faire une équipe pour monter en première division. Ils m'ont présenté le projet, cela m'a intéressé. Les présences de Rolland Courbis et Christian Dalger m'ont motivée à venir ici, à Toulon.


QUEL JOUEUR DU SPORTING T'A LE PLUS MARQUÉ ?

Christian Dalger. Il pouvait faire la différence à tout moment. De plus, c'était un meneur d'hommes sur le terrain et en dehors. Il avait tellement de talent. Rolland (Courbis) aussi... Solide derrière, tout comme les Alfano ou Berenguier. Faut dire, on avait énormément de bons joueurs là-bas. Avec Courbis, tout le monde le suivait. On se sentait tous concerné par cet enjeu. La preuve, on est monté en première division au bout de 2 ans. C'était un groupe et il était homogène.


UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE A TOULON ?

L'esprit de groupe, encore une fois que l'on avait. C'était formidable. Et puis ce stade de Bon Rencontre. Fallait y venir jouer. Les autres équipes craignaient de venir jouer là-bas. C'était plein, "chaud". Un formidable public et un vrai atout supplémentaire. Je crois qui cela y a joué aussi pour notre montée. C'est cela, mon souvenir.


EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE?

Je ne regrette pas mon choix de quitter la première division pour venir en deuxième à Toulon. Je ne regrette pas d'avoir quitté Laval pour venir côtoyer les Courbis, Dalger et tous les autres... L'expérience m'a donné raison. J'ai connu là-bas beaucoup de gens gentils, sympas. Je me suis lié d'amitié avec eux, de vraies amitiés avec eux... Je n'ai que des bons souvenirs de Toulon et du sporting. Non, je ne regrette nullement. Et puis cela changeait du climat de Metz ou de Troyes...


QUE DEVIENS-TU ?

Quand je suis rentré au Mali, je suis resté dans le milieu sportif et j'ai fait entraîneur national dans diverses catégories. J'ai été adjoint de Giresse, ou de Kasperczak ou d'Henry Stambouli. J'ai créé un centre de formation et aujourd'hui, je suis coordinateur général du stade Malien de Bamako, le plus grand club du Mali, le club le plus populaire aussi.

Mais je voudrais dire, avant de terminer, que je pense beaucoup et souvent à ceux avec qui j'ai joué, même si cela fait très longtemps. Ils sont toujours dans mes souvenirs. Mais je voudrais que tu n'oublies pas de transmettre mon bonjour à Marc Duval et j'ai une pensée particulière pour son père, Marcel. Il est encore dans ma mémoire.


CHEIK ET LE SPORTING : 

Attaquant.

1981/1982: 34 matchs. 13 buts.

1982/1983: 32 matchs. 15 buts.