INTERVIEW SEF GEURTEN


"Je pense que j'ai été aimé à Toulon."


Il fut international Hollandais junior, militaire et enfin espoir et débarqua sur la plus belle rade d'Europe au début de la saison 1977/1978 pour dynamiter les défenses adverses. Pari tenu la première année puisqu'il trompa la vigilance des gardiens à onze reprises. 

Handicapé par la suite par des blessures récurrentes, il laissa un bon souvenir dans les vieilles travées de Bon Rencontre.

Aujourd'hui, c'est avec Sef (mais prononcez : Zef) Geurten que le musée vous propose de passer un moment.


SEF, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?

J'ai joué deux ans et demi à Angoulême, puis un an à Béziers. Et pour venir à Toulon, ce sont des joueurs, comme Alain Pédini par exemple, qui m'avaient vu jouer ou qui avaient suivi ma carrière qui ont demandé aux dirigeants de me faire venir au sporting et qui ont fait les pourparlers.


QUEL JOUEUR T'A LE PLUS MARQUÉ ?

Il y a Tigana. C'était un très bon joueur et qui courait énormément. La suite l'a prouvé, car il a fait une grosse carrière en club et en équipe nationale.

Il y avait aussi Sikely, Lubin, Iddir et derrière Alain Lardeyret. Il y avait beaucoup de bons joueurs.


UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE À TOULON ?

On a pris les bonnes choses de la vie à Toulon. Les Hollandais aiment la Côte d'Azur. Les restaurants pour manger les bonnes choses. Les beaux paysages de la ville de Toulon, la plage. 

Je me suis adapté très facilement et je me suis fait des amis là-bas, comme Sauveur Pisani et Alain Lardeyret avec qui j'ai gardé contact.


UN MATCH EN PARTICULIER ?

Quand je marque trois buts contre Auxerre. La première saison était bonne. La deuxième, j'ai moins joué à cause de blessures. Plusieurs claquages.


EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE ?

Une aventure agréable. Apprendre la langue pour pouvoir parler français et partager plus de choses. Et quand j'ai quitté la France, je pouvais dire que je parlais, pas parfaitement, mais assez bien quand même le français. Même si avec les années, j'ai beaucoup perdu.

Je pense que j'ai été aimé à Toulon. Autant comme joueur que comme personne. Être dans un autre pays, c'est dur surtout au début.

Je suis arrivé en France sans être connu alors qu'en Hollande, j'étais un grand espoir.

Je me souviens aussi de Bon Rencontre, un petit stade avec une belle ambiance.

J'ai eu une belle vie en France.

  

QUE DEVIENS-TU ?

Je suis à la retraite et je profite de ma fille Nathalie, que nous avons nommée comme ceci grâce à la chanson de Gilbert Bécaud et de mon fils Paul et aussi de nos petits enfants.

On vit à dix kilomètres de Maastricht, à Valkenbourg. Pas loin non plus d'Aix-la-Chapelle. Je vais parfois en Belgique aussi voir les courses cyclisme ou pas loin d'ici voir l'Amstel Gold Race. Le cyclo-cross aussi et Van Der Poel, c'est un phénomène.


SEF ET LE SPORTING :

Attaquant.

1977 / 1978 : 29 matchs. 11 buts.

1978 / 1979 : 19 matchs.  2 buts.