INTERVIEW DANIEL FENILLAT


"Il y a eu trois entraîneurs en trois saisons."


Ce nantais, pure souche est arrivé sur les bords de la rade à l'aube de la saison 78/79 pour muscler une défense qui, on le sait, est la marque de fabrique du club azur et or.

Il sera resté trois ans au pied du Faron et nous livre aujourd'hui son ressenti sur le club de la rascasse.

Daniel Fenillat est l'invité du musée du sporting.

 

DANIEL, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?

Je jouais à Nantes à cette époque-là et j'ai été contacté par Couécou qui était directeur sportif pour aller jouer à Bordeaux. Il était lui-même en relation avec M. Guilloteau, le vice-président du sporting. En échangeant ensemble, Didier Couécou à dit au vice-président de Toulon qu'il connaissait un gars (moi) qui correspondait à ce que le sporting recherchait. Je suis venu voir un match de Toulon un samedi soir et j'ai signé aussitôt pour trois ans.


QUEL JOUEUR T'A LE PLUS MARQUÉ ?

Marc Duval, Bérenguier, Alfano, Vicent, Lardeyret, Geurten aussi. Mon ami Sauveur Pisani qui est un super mec. Je n'ai pas un joueur en tête forcément. Plutôt un groupe avant tout.

Le premier entraîneur, celui qui m'a fait venir : Célestin Oliver. J'ai trouvé que c'était un type vachement bien.

Après, est arrivé monsieur Sinibaldi et monsieur Duval. Comme cela ne se passait pas très bien, il y a eu trois entraîneurs en trois saisons.


UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE À TOULON ?

J'ai bien aimé la ville de Toulon. On s'est bien adapté. On habitait à La Garde au-dessus d'une pharmacie, pas très loin de la patinoire. L'ambiance générale, les gens. J'y ai des très bons souvenirs. Sportivement, beaucoup moins.

On aurait pu faire beaucoup mieux et pour plein de raisons, cela ne s'est pas passé comme on le souhaitait. Malgré tout, on garde dans la famille un très bon souvenir de notre passage là-bas. De belles rencontres.

Comme la famille Morini qui avait une pâtisserie pas très loin de chez nous. 

J'avais sympathisé aussi avec un coiffeur du centre de Toulon, qui s'appelait Marcel et le médecin du club. 


UN MATCH EN PARTICULIER ?

Le premier match avec le sporting à Alès et on doit gagner un à zéro. C'est bien pour un début.

Un autre aussi à Toulon, mais je ne sais plus contre qui, pourquoi, comment, mais c'est un match très important. Il reste quelques minutes, il y a un pénalty. Je le frappe, "je me chie dessus" un peu. Il va en pleine lucarne, la barre, tout ce que tu veux. Mais il va au fond et ça m'a marqué. Et il me semble que l'on gagne grâce à ce pénalty. C'était en 78, donc c'est loin…


EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE ?

Je ne prends que du positif. Parce que j'ai connu, mais on ne vient pas pour ça. Un sportif, il vient pour travailler. Le club était en difficulté, donc on ne vient pas pour ça. Sportivement, je ne me suis pas senti bien pour plein de raisons. Déjà, j'avais été recruté par le vice-président et non par le président lui-même. J'étais également délégué des joueurs, donc je disais ce que les joueurs voulaient. Et puis j'ai eu un problème avec un genou suite à une chute de moto en allant au stade.

Mais les deux derniers mois de la troisième division, j'ai rejoué pour les derniers matchs importants en vue de la montée avec Christian Dalger.

Mais à Toulon, j'ai découvert le rugby et le RCT et depuis, je suis un fan et je manque rarement un match d'eux.


QUE DEVIENS-TU ?

Je suis retraité.

J'ai travaillé pendant vingt ans dans le groupe Adidas, le Coq Sportif. Après, j'ai travaillé pour Ulhsport et chez Guilbert (les ballons de rugby).

J'ai trois petites filles, une qui fait de la danse et deux qui jouent au foot à Nantes.

Je vais voir les gamins du centre de formation de Nantes, car mon fils Samuel en est le directeur depuis seize ans, après avoir été joueur professionnel ici à Nantes.

Je suis bien occupé.  


DANIEL ET LE SPORTING :

Défenseur.

1978/1979 : 24 matchs.

1979/1980 : 20 matchs. 1 but.

1980/1981 : 11 matchs.