INTERVIEW FRÉDÉRIC KASSOYAN
" On est venu pour jouer la montée et on est montés."
Arrivé de Martigues à la demande de Christian Dalger et avec l'approbation d'André Sudre, afin d'aider l'équipe de la rade à retrouver la deuxième division. Il fut l'un des artisans du renouveau du football azur et or.
Attaquant adroit devant le but, il marqua un but tous les deux matchs et permis au sporting de ne rester qu'une saison dans le purgatoire de la troisième division.
Aujourd'hui, c'est avec " Freddy" Frédéric Kassoyan que le musée vous propose de passer un instant.
FRÉDÉRIC, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?
Je jouais à Martigues et j'étais un peu en fin de carrière. Au sporting, il y avait Christian Dalger et on s'était croisés quelques fois et on avait sympathisé un peu. Et finalement, avec l'ailier gauche de Martigues, Anté Kovacic, on est venu jouer à Toulon. Ils venaient de descendre en troisième division et voulaient remonter aussitôt. Du coup, on est venu pour jouer la montée et on est montés.
QUEL JOUEUR T'A LE PLUS MARQUÉ ?
Moi, il y en a deux qui m'ont plu. D'abord, Luigi Alfano. Un défenseur hors norme, lui. Et le gardien de but : Marc Duval. C'était un bon gardien, il était gaillard. Et puis tu sais, quelques fois, avec les joueurs "ça accroche bien", y'a un bon feeling. Il avait un potentiel. Non vraiment, c'était un bon gardien.
UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE À TOULON ?
Tu sais, à l'époque, il y avait le président Sudre. À moi, il me reprochait un peu des fréquentations. Mes fréquentations ne plaisaient pas au président du sporting et il me l'avait fait savoir (rire).
Après, jouer devant ce monde à Mayol, c'était vraiment bien.
UN MATCH EN PARTICULIER ?
Le match que me souviens avec le sporting c'est contre le Nîmes Olympique à Mayol.
C'était le match de la montée en deuxième division. Et à chaque fois durant la saison qu'il y avait pénalty pour nous, c'est Christian (Dalger) qui les tirait.
Et là, l'arbitre siffle un pénalty pour nous et Christian s'approche de moi et me dit : " Freddy, tire le toi, le pénalty."
"Écoute moi bien. J'ai posé ce ballon, j'ai tiré et je me suis régalé". Je le marque et on gagne un à zéro là-dessus.
Après le match, il m'a dit qu'il m'avait demandé de le tirer, car il ne " se sentait pas". Il n'était pas trop "dans son assiette".
Dans Var Martin, ils avaient écrit : " Dalger-Kassoyan deux tigres dans le moteur du sporting".
EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE ?
Franchement, dans l'équipe, c'était très bien avec tout le monde. Mon passage à Toulon a été fantastique. En plus, on a fréquenté un peu les rugbymen. Bref, je me suis régalé. Je me suis lié d'amitié avec pas mal de monde : Manu Diaz. Franchement, il y avait une bonne entente. C'était bien.
QUE DEVIENS-TU ?
Je vais très bien, je passe une bonne retraite. J'habite à Aix-en-Provence et j'ai des passions comme la chasse et les boules...D'ailleurs, je vais aller y jouer.
FRÉDÉRIC ET LE SPORTING :
Attaquant.
1980/1981 : 24 matchs. 12 buts.