INTERVIEW ALAIN COURIOL



" Je ne suis pas venu pour l'argent, mais pour continuer de jouer."


Arrivé sur la rade après dix saisons passées au plus haut niveau du foot français (quatre saisons à Monaco et six au PSG) et une douzaine de sélections en équipe de France, il sera enrôlé par Rolland pour être notre joker de luxe et seconder les jeunes pousses azur et or.

Il sera apparut à quinze reprises en équipe première et saura épauler, sans rechigner, les jeunes avec la D3 quand il le faudra.

Aujourd'hui, c'est avec Alain Couriol que le musée vous propose de passer un moment.


ALAIN, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?

En quittant le PSG, j'étais dans ma tête encore capable de jouer au football. J'avais eu des blessures et je ne voulais pas aller jouer en deuxième division, car ce n'était pas celle d'aujourd'hui.

Et il se trouve que deux de mes amis Délio Onnis et Rolland Courbis, qui était mon partenaire de chambre lorsque l'on était à Monaco étaient à Toulon. Il était l'entraîneur du sporting et je lui ai demandé s'il y avait une possibilité de venir à Toulon et de rester en première division et il m'a dit : "pas de problème".

Je suis venu, j'ai fait ce que j'ai pu. Y'avait des jeunes qui arrivaient, donc c'était un peu normal qu'ils passent un peu avant. Mais j'ai été content, car c'était mon dernier club et que je suis toujours resté à ce niveau-là.

Je ne suis pas venu pour l'argent, mais pour continuer de jouer.


QUEL JOUEUR T'A LE PLUS MARQUÉ ?

Disons qu'il y en avait un que je connaissais : Jean-Louis Bérenguier. J'étais en équipe de France amateur avec lui. Je savais la mentalité qu'il avait. J'ai découvert Luigi, qui était un "tueur à gages" mais il y en fallait. 

Y'avait aussi François Zahoui, Patrice Marquet. Bognar aussi. J'ai commencé ma carrière à Monaco, je l'ai finie à Toulon, mais c'était un peu la même famille. À Monaco, j'ai été adopté par tout le monde et à Toulon, ça a été exactement la même chose. J'ai eu l'impression de retrouver le club de mon enfance à Sarcelle.

Ce qui est important : quand j'arrive au sporting, je viens du PSG. J'ai tout de suite été accepté. Aujourd'hui, je pense qu'on pourrait me regarder un peu de travers. À Toulon, ça a été le contraire.


UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE À TOULON ?

Ce que j'ai retenu, c'était le plaisir d'être ensemble. 

J'ai joué avec Rolland et avec Délio et là, j'arrive et c'est eux les entraîneurs.

À Monaco, on prenait le café le matin avec Délio à côté de la gare. Et à Toulon, on faisait la même chose à Sanary.


UN MATCH EN PARTICULIER ?

Oui, je n'ai pas joué beaucoup de matchs avec le sporting. Mais cela devait être contre St Etienne à Bon Rencontre. Je ne sais même plus le résultat, mais j'avais été titularisé.

Rolland me faisait entrer dès le début quand il sentait que je pouvais apporter un vrai plus. C'était comme ça. La priorité était donnée aux jeunes du club : Debotté, Marquet, Revelles, etc.


EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE ?

J'ai eu un vrai plaisir de finir ma carrière au sporting en première division. C'était un club familial. J'ai joué aussi bien en première qu'avec la D3 avec du plaisir.

Je n'étais pas prioritaire, mais j'ai aimé retrouver Rolland et Délio.

Et puis cela m'a permis quand même d'avoir eu une dernière proposition du côté de Saint-Leu qui avait un projet pour monter en deuxième division.


QUE DEVIENS-TU ?

Je joue au golf. J'habite dans le golfe du Morbihan et j'ai un parcours à deux minutes en voiture. Cela me permet d'être toujours en contact avec une balle et de marcher.


ALAIN ET LE SPORTING :

Milieu - Attaquant.

1989 / 1990 : 15 matchs.